Le phénomène de sorcellerie au Cameroun
Ils sont nombreux au Cameroun, ces personne indexés de sorcier, du fait soit de leurs richesses, soit sur leurs comportements de reclus au sein de la société. Tous ces préjugés sont parfois alimenter par ces personnes appelées « sorciers ». Ces derniers peuvent en cela avoir une influence sur le comportement craintif de leurs prochains face au statut de sorcier. A cela s’ajoute les « vraies sorciers » qui sont ainsi qualifiés du fait de l’exercice de certaines pratiques occultes. Dans la société camerounaise, ces derniers sont dits « appartenir à une secte ». Des idées renforcées au travers des phénomènes étranges qui sème la panique au sein de la société Camerounaise. Ainsi dans l'intervalle de trois jours, l'on a découvert près d'une dizaine de cadavres au quartier Mimboman de Yaoundé. Des meurtres commis par des individus qui n'hésitent pas à retirer les organes de leurs victimes.
Le récit de faits étranges
Ainsi l’on suit des histoires vraies relayées à travers les médias, donc le contenu pourrait relever des plus grands dramaturges et metteur en scène. «j’ai suivi mercredi 28 novembre à la radio, le récit d’une jeune fille de 15 ans qui en partant pour l’école, s’est fait accostée en route par un homme. Ce dernier était dans une voiture fumée et lui a proposé de l’accompagner à l’école. Dans la voiture, selon les propos de l'adolescente, il y avait un chaton sur le siège arrière de la voiture qui n’arrêtait pas de miauler. Le monsieur lui a demandé de donner le sein au chaton. Elle a refusé et soutenu que « de toutes les façons il n’y avait pas de lait dans son sein ». Mais le monsieur a insisté en lui proposant une somme de 800.000 francs CFA. Au final la jeune fille accepte et donne les seins au chaton. Le monsieur la dépose devant son établissement et part. En salle de classe les seins de l’adolescente commence à démanger, elle se met à avoir de la fièvre et demande la permission de rentrer au surveillant général de son établissement. A la maison, sa mère l’amène à l’hôpital. Là-bas le docteur fait tous les examens et l’on ne découvre rien. Quand l’enfant a su qu’elle allait mourir, c’est où elle raconte l’histoire et s’éteint après ». Suite à ce fait relater par les médias radiophoniques, c’est tout la société camerounaise qui est ébranlé.
Un tollé raisonne dans la société
D’aucun se trouve scandalisé face à ces hommes riches qui utilisent les autres pour s’enrichir. « Je ne comprend pas que quelqu’un puisse avoir assez de sang froid pour vendre dans la sorcellerie une enfant qui n’avait rien fait de mal. Tous ces hommes que l’on voit rouler dans les grosses voitures, il ne faut jamais leurs faire confiance ou les envier parce qu’ils marchent avec la mort » affirme un passant.
Dans le cas des meurtres au quartier Mimboman, un psychose règne au sein de ces habitants. Selon les populations, il devient difficile d'y circuler de jours comme de nuits. " Chaque que je sort pour aller au travail, ou quand mes enfants partent pour l'école, je suis terrifier et prie pour que rien n'arrive au mien" confie un passant.
Une réalité plus qu'un mite
La sorcellerie au Cameroun n’échappe à personne. Adultes comme enfants sont désignés de sorciers. Ce qualificatif qui colle à la peau de certains et donc parfois ces derniers l’utilise pour influer sur les autres. Selon eux, tout dépend si celui qui est désigné de sorcier agit en bien ou mal. « Moi, je suis guérisseur mais il y a des gens qui me traite de marabout ou de sorcier. Je ne peux les empêcher, ni dire aux enfants de ne plus avoir peur de moi. Il faut savoir qu’avant quant on voyait des personnes comme moi on leurs jetait des cailloux, donc je ne me plains pas si les gens ont peurs de moi. Ainsi ils ne peuvent pas m'attaquer» confie un guérisseur. Si pour certains la situation est pris à la légère, les autres quant à eux sont persécuter et violenter.
La sorcellerie sous une autre forme
Depuis quelques temps, la société camerounaise fait face à une nouvelle situation qui est de ce fait:« Les avions de nuits ». C’est un groupe de mots que l’on utilise pour présenter les différents faits de société. Selon les camerounais, ce sont des « sorciers » qui voyagent dans des boîtes d’allumettes et qui souvent font des accidents sur les toitures ou dans les maisons d'autrui. Selon un passant qui affirme avoir déjà fait face à cette situation « Une nuit, l’avion de nuit a atterri chez lui, il était tous couché et subitement il entend quelque chose sur son toit comme si l’on y versait du sable et quand il se lève pour aller regarder, il constate qu’il y a une jeune femme dans son salon. Il a ameuté les gens du quartier et a appelé la police. Selon la jeune femme, elle faisait un voyage retour de Dubaï et elle a eu un accident et c’est pour cela qu’elle se trouve là.
Une psychose qui entraîne des violence dans la société.
Si dans cette situation, la jeune femme en question n’a pas été brutalisée, ce n’est pas le cas pour tous les autres. Dans les villes comme Douala, Yaoundé, Bafoussam et autres, nombreux sont des personnes qui se font tabasser par la population du fait qu’ils sont pris pour des « avions de nuits ». Dans certains cas, ce sont des innocents qui sont pris à parti. «Mon oncle est mort au village et l’on m’a envoyé à Yaoundé pour retirer l’argent du funérailles. Comme il est mort au environ de 21 heures et que j’ai quitté le village tout de suite après, je suis arrivé à Yaoundé vers les 23 heures. En allant chez l’une de mes tantes, je me suis fait agresser comme je n’avais plus rien sur moi j’ai décidé d’attendre devant ce portail et de continuer le matin venu. Je me suis endormi et dans mon sommeil je reçois un coup. Quand je me réveille, il y a une foule tout autour de moi et je comprends qu’elle me prend quelqu’un venant de l’avion de nuit. J’ai essayé de leurs expliquer mais rien n’a fait. Ils ont continué a ma taper dessus. Heureusement que la police est intervenu, sinon je ne serais plus en vit à l’heure ci » confit Mme Mbarga, une victime à l’hôpital centrale. Un fait fréquent dans la ville de Douala où tout fait étrange finit de cette manière.
Pour les forces de l’ordre, ce fait est difficile à canaliser et tant que les mentalités ne change pas, il sera difficile d’éviter un drame.
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