Universités publiques au Cameroun: un frein au bon parcours académique ?

Ils sont des milliers de camerounais qui, depuis plus de dix ans ne croient plus aux systèmes des universités publiques. Qu’elles soient celles de Yaoundé I (Ngoa Ekele) ou Yaoundé II (Soa), le calvaire estudiantin est présent. Le plus palpable et visible est l’éternel problème des notes donc les étudiants doivent faire face lors de résultats d’examens. « J’ai composé en physique et ma note n’est pas sortie, je suis obligé de faire une requête en espérant que cela va aboutir parce que le processus de réponse est très lent. Il faut courir après le professeur pour être sûr de voir ma note affichée » affirme un étudiant de Ngoa Ekele. Pour d’autres, c’est le nom qui n’est pas affiché pour plusieurs raison. « Mon nom n’est pas affiché au babillard. Lors de ma requête, on m’a dit au secrétariat que je ne suis pas inscrit, je viens de leur montrer mon reçu et il me disent de patienter ma note sera affiché. On n’a pas le choix il faut attendre et croiser les doigts » soutient Madeleine, une étudiante en biochimie. Dans d’autres cas fréquents liés aux notes, les étudiants doivent courir derrière les notes du fait qu’à l’absence de ces résultats du contrôle continu (cc), ils ne pourront pas composer le semestre. « Ma note du cc n’est pas sortie et comme j’étais en déplacement je n’ai pas su et la semaine prochaine les compositions débutes. Je panique complètement. Quand tu compose il y a non seulement la peur d’avoir une mauvaise note mais aussi la peur qu’il y ait des problèmes lors des résultats. » Confit Rodrigue, étudiant en mathématique. A l’université, les étudiants doivent faire face à l’absence d’enseignant. Selon Justin, certains professeurs qui doivent faire cours vivent à l’étranger et pour la grande majorité qui vient au Cameroun, c’est pour vendre leurs cours sur fascicule et repartir aussitôt. D’autres vont jusqu’à envoyer les épreuves d’examens par e-mail ou par le biais de la poste. « Dans tout cela on laisse les étudiants se débrouiller par tous les moyens, autant pour avoir des notes que pour acheter des fascicules ou autres documents qui ne sont nullement moins chères » souligne-t-il. L’autre problème le plus fréquent dans ces universités est la prostitution. Un commerce donc pratique bon nombre d’étudiants au sein même et au alentour de l’université. Des « jobs » donc les premiers mots d’autres sont de « gagner de l’argent par tous les moyens ». Cette pratique qui selon certains étudiants relève du fait même des étudiants qui recherchent la facilité et des services publics (administrations) qui ferment les yeux sur ce phénomène universitaire. De ce fait il est connu au Cameroun que les universités tels que celles Yaoundé I et II sont des lieux par excellence de la prostitution. Des étudiants formant des clans ou groupes pour se lancer dans le porno cinématographique. Des pratiques qui persistent lorsqu’on voit qu’à quelque mettre de ces faits obscènes, l’on retrouve un bureau de police. Au vu de cela, fort est le constat que chaque année près d’un millier d’élève rentre dans « ces lieux de perdition ». Selon les membres administratifs de ces universités, ces problèmes ne sont pas de leurs faits mais de celui des étudiants qui aiment la facilité. Et pour les parents, ces problèmes font partis des réalités estudiantines auxquelles le futur étudiant doit se préparer et choisir le chemin à prendre.

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