Le commerce des places dans les établissements scolaires

Assis sur des bancs devant des bureaux depuis 6 heures jusqu’à 17 heures, des parents, frères et sœurs d’élèves attendent de voir le proviseur ou le principale indiqué de l’établissement choisi, afin de défendre la cause de ces derniers pour qu’ils soient intégré. Et ils sont plus d’une quarantaine de proviseurs et principales des lycées, et collèges privées comme publics à monnayer des places dans leurs établissements en ces débuts de rentrée scolaire.
Dans la cours du Lycée technique commerciale de Yaoundé, environ trente parents attendent d’être reçues par le proviseur. «Je suis arrivée ici à 6 heures pour pouvoir être reçus en premier par le proviseur et qu’on puisse discuter du moyen pour faire inscrire mon enfant » confit Monsieur Bell, un parent d’élève. Les uns cherchent à faire intégrer leurs enfants qui ont quitté d’autre établissement soit pour motif d’exclusion, soit un changement du lycée général au technique. «Ma fille a eu son brevet d’étude du premier cycle (BEPC) au Lycée de Biyem-Assi de Yaoundé et elle aimerait continuer dans un lycée technique, c’est pourquoi je suis venu négocier une place dans ce Lycée technique.» affirme une mère d’élève.
D’autre parmi eux des parents donc les enfants étaient déjà inscrits l’année passée dans le même établissement, patientent de nouveau pour pouvoir renégocier une place de leurs enfants. Dans ce Lycée technique commerciale, tous les élèves qui ont repris la classe, ont été renvoyé, sous aucun prétexte. « Les enfants n’ont eu aucune heure d’absence, ni de blâme justifié, pourtant ils ont tous été renvoyé et cela nous poussent à renégocier des places.» se plaint Véronique, une sœur d’élève. Donc tout élève reprenant une classe s’est vu renvoyé du lycée sans exception, qu’il est eu une moyenne de 12 ou moins de 7. Seule une réussite à l’examen officiel aurait permis à l’élève de garder sa place au lycée.
Ici, personne n’espère faire intégrer son enfant sans contrepartie. «Je suis venu avec quelque chose pour motiver le proviseur et ou, un des professeurs ou un membre de l’administration qui pourra bien défendre le dossier de mon enfant. Parce que quand je suis venu pour la première fois pour parler de mon enfant, à peine j’avais ouvert la bouche que le proviseur a dit suivant et dehors, un membre de l’administration a dit que je devrais apporter une motivation (argent).»confie un parent. Pour un autre parent,la situation est devenu une habitude chaque années il doit donner de l'argent pour faire intégrer mon enfant

Dans ces établissements, l’intégration d’un enfant dans une classe d’examen se fait par négociation.
Certains parents affirment que la négociation dans tous les établissements va de 20000 à 50000fCFA selon le lycée ou le collège choisi. Et dans les instituts privées et prestigieux, il faudrait débourser à partir de 100000fCFA.
Après avoir passé les négociations, la rentrée a pu bien se dérouler pour ceux qui ont été reçu, les débuts des cours ont balayé la foule de parents présent il y a à peine une semaine.
Pour l'instant le marché des places ou de l'intégration d'un enfant dans un établissement scolaire devient fréquent et empire de jour en jour sous le regard des autorités compétentes qui pourraient arranger la situation. Mais face à cette léthargie gouvernementale, le "business de proviseur et principale" de lycée et collège continuent à être florissant.

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