Yaoundé:Les toilettes communes à l’abandon

L’entretient de ces lieux d’aisances est de plus en plus rare dans certains quartiers de la citée capitale.

La crasse sur les cabinets, de la moisissure sur les mûrs, et des papiers dans de l’eau stagnante. Telle est l’image que reflètent certains lieux d’aisances dans les différents quartiers comme celui du Cradat, Mokolo et plein d’autres. Construit à quelques pas des chambres ou des appartements, ces latrines sont souvent des dépotoirs d’ordures ménagères.
Dans ces citées, le nettoyage des douches et des cabinets est rarement fait. «Ici, c’est chacun pour soi, on se débrouille comme on peut. Quand cela gène un locataire, il fait lui-même le ménage sans s’occuper des autres» affirme Ronald, un étudiant.
Même si dans certains secteurs du Cradat, on peut remarquer une liste de nettoyage donc chaque chambre à son jours, certains récalcitrants n’y prennent pas part. «Depuis que la liste a été affiché, sur les sept chambres qu’il y a, au plus deux ou trois personnes se donnent la peine de laver les toilettes, le reste ne fait rien du tout.» confie un locataire. Selon lui, la liste ne sert à rien puisqu’il n’y a aucune puisque chaque fois, le comportement d’une personne pousse les autres a abandonner le nettoyage.
D’autres soutiennent que la liste ne correspond pas à leur emploi du temps. «Ils ont fait une réunion pour établir les jours de nettoyages pour tout un chacun et comme je n’étais pas là, on m’a mis le lundi. Mais c’est le jour où je suis le plus occupé et comme ils ne veulent pas changer, je ne laverais pas les toilettes» affirme Janine, une locataire. Une idée qui a fait l’objet d’une altercation au quartier Cradat de Yaoundé.
La plus part du temps c’est après deux semaines que l’on peut espérer voir une personne nettoyer les latrines. Une situation qui n’inquiète pas les personnes qui y vivent. «Ce n’est plus mon problème. Si les gens veulent les laver, qu’ils le fassent de toutes les façons, moi je n’utilise plus ces toilettes.» affirme Réné, un locataire. L’état des cabinets se dégradent au point où c’est souvent le bayeur qui intervient pour arranger la situation.
Une idée que tous ne partage pas puisque cela relève de hygiène. «Si les toilettes sont sales cela veut dire que même les locataires le sont. Quelqu’un ne peut pas se dire propre alors que c’est sale chez lui.» soutient un locataire. Selon lui, le plus déplorable dans cette situation, c’est que ce sont les adultes qui agissent ainsi et non des enfants. Pour ceux qui ont abandonné le combat pour que la propreté soit faite, ils cherchent de nouveaux chambres ou appartement à louer.
On rencontre aussi se genre de problème dans les toilettes de la ville de Yaoundé (toilette publique) où l’accès est impossible et où la saleté semble s’enraciner, sous le regard de tous. Ici les toilette son impraticable et pousse souvent les passants à se soulager en route, pour les hommes ou derrière les voitures en stationnement, pour les femmes.
La saleté s’installe en ville et tous attendent une nouvelle fois l’arrivée du choléra pour réagir.

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