Changement climatique au Cameroun: L’Irad bataille pour adapter les plantes



L’Institut de recherche agricole pour le développement travaille à trouver des moyens pour relever les défis liés au réchauffement.
Adapter les plantes aux réalités des changements climatiques afin d’éviter des catastrophes et fléaux tels que la sécheresse et la famine; et atténuer les émissions de gaz à effet de serre produites par l’agriculture. C’est sur ces idées que travaille l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad). Ce dernier cherche notamment à limiter les émissions d’oxyde nitreux (N2o) en déterminant le moment opportun  pour l’application d’engrais. Selon Jean Michel Onana, chef de l’herbier national, les pratiques agricoles doivent être prises en comptes «de telles manières qu’on n’utilise pas beaucoup d’engrais azoté, parce que c’est l’azote-là qui crée les gaz à effet de serre». 
Des procédés qui visent à réduire les émissions donc les flux de gaz carbonique (Co2), de méthane (Ch4) et d’oxyde nitreux (N2o); accroître le piégeage du carbone en ayant recours notamment à des plantes pérennes ; et éviter ou déplacer les émissions. «Notre coordination de projet sol et environnement fait des recherches pour voir comment non seulement mieux gérer les sols mais également les rendre productifs même s’il y a changement climatique», confie le chef de l’herbier national du Cameroun. Ainsi, pour ce dernier, l’agriculture de 2e génération, intervient dans l’optique rendre plus durable le secteur agricole face à la problématique du changement climatique.
Ainsi, les variétés qui ne sont jamais statiques, doivent être améliorées par rapport au climat. D’après  Jean Michel Onana, l’un des dangers du changement climatique sur l’agriculture, est non seulement les espèces qui deviennent moins productives à cause de la température, mais également la présence de nouveaux insectes qui attaquent les semences.
Les projets engagés
Par rapport aux plantes, les chercheurs se basent sur la sélection et l’adaptation des plantes. Ainsi, l’introduction d’une nouvelle variété, passe par l’adaptation qui se fait par rapport à sa résistance au manque d’eau. Il s’agit également d’étudier le sol puisque pour Jacques Massussi, chef du Centre spécialisé de recherche sur les forêts et l’environnement, les changements climatiques vont de pair avec la dégradation des sols. «Nous sommes actuellement en train de mettre en place ce qu’on appelle le plan de zonage du Cameroun, c’est-à-dire le plan d’utilisation des terres. C’est à travers ce plan qu’on va dire, où est ce qu’on va créer des plantations ? Et où est ce qu’on va faire des resserves forestières ?», informe Jean Michel Onana.
D’après ce dernier, la coordination de production s’occupe présentement de voir comment le projet doit être établi afin que «lorsqu’on lance l’agriculture de 2e génération, que le gouvernement sache comment le faire de manière à diminuer l’effet de serre. Parce qu’il faut que le Cameroun diminue déjà ses sources de carbone bien qu’il soit minime». Un défi qui devrait être selon lui pris en compte dans les enjeux de la Cop21 sur les changements climatiques à Paris. Cette conférence a également pour enjeu de faire en sorte que «les pays développés, qui produisent les gaz à effet de serre ne veulent pas financer la conservation forestière. Ils nous disent conserver vos forêts, on leurs répond de participer au financement. Ainsi, nous allons mettre en place des systèmes durables qui vont permettre de séquestrer le carbone» remarque le chef de l’herbier national.

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