Nouveaux Droits de l’Homme Cameroun: Le projet qui recadre la gestion des fonds d’APEE



C’est à l’hôtel Meumi de Nkol Eton que le NDH-Cameroun a tenu vendredi 23 janvier, un atelier régional de renforcement des capacités des acteurs intervenant dans la gouvernance des fonds scolaires.

Ils étaient plus d’une cinquantaine à avoir répondu présent à cette nouvelle étape de la ma mise en œuvre du projet portant sur la « gouvernance des fonds scolaires dans un contexte de décentralisation ». Cet atelier où s’est réuni un grand nombre de présidents et parents agissant dans les APEE de différents établissements, vise améliorer les capacités organisationnelles et opérationnelles des Associations des Parents d’Élèves et Enseignants. Le but étant de renforcer leur pouvoir d’influence et de veille vis-à-vis des autorités publiques et parapubliques dans leur champ d’action.« Nous sommes convaincus qu’une mauvaise éducation participe à la construction d’un mauvais citoyen et donc d’une mauvaise citoyenneté. Or une bonne éducation suppose un financement adéquat du système éducatif et l’efficience de ces financements n’est possible qu’en présence d’une bonne gouvernance des fonds mobilisés » affirme Cyrille Rolande Bechon, directrice exécutive pour NDH-Cameroun.

Photo de famille des participants à l'atelier
Un flou total s’est installé dans fonctionnement et la gestion des fonds APEE. « Les APEE par les dépenses qu’elles encourent, se substituent de fait à l’État (commune/Minedub) et ce au grand dam des parents/citoyens pour qui la gratuité déclarée de l’enseignement primaire au Cameroun doit-être effective » souligne la directrice. Selon l’organisme, la corruption qui règne dans ses associations, empêche les APEE d’être de véritables cadres de participation dans les écoles pour les parents. D’après le délégué régional du Minedub, Jean Bassi Ngoa Ze, les APEE représentent les 5 à 10% de ce que l’État fait déjà. Pour ce dernier, il faudrait capitaliser cet atelier de formation car il y a des situations où les APEE peuvent intervenir pour accompagner le travail de l’Etat.
L’atelier qui a pour projet « Notre argent, notre responsabilité » suscite beaucoup d’intérêt tant du côté des responsables et membres d’APEE que les directeurs d’établissements qui attendent de bonne retombée.« Dans le travail des APEE, nous apportons des conseils à l’association pour son bon fonctionnement. Nous allons beaucoup apprendre du fonctionnement des APEE parce que généralement les textes qui sont mis à notre disposition ne sont pas des fois bien compris. Nous attendons de cet atelier que les parents et les membres de l’APEE puissent rentrer après la formation avec un plus qui permettra un une meilleure gestion du bureau des APEE que des finances » souligne Emilienne Mpeleng, Directrice de l’école publique de Messa 2.
Les premières étapes du forum se sont déroulées d’une part dans la région du centre, le 23 au 24 janvier et d’autre part dans la région de l’ouest à partir du 30 au 31 janvier au Mont Saint Jean. A la clôture de ces différents ateliers l’organisme Nouveaux Droits de l’Homme Cameroun compte faire une proposition de loi en matière de gouvernance des fonds scolaires.
 

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Filière des oléagineux: Les transformateurs dans la tourmente

L’utilisation du formol sur les régimes de plantains

Le phénomène de sorcellerie au Cameroun