Accès au traitement du Vih/sida: L’amélioration de la gouvernance en question
Une
association a présenté le 30 juin son plaidoyer sur le sujet à Yaoundé.
Traitement du Vih/Sida |
Rupture de traitement
donc l’indisponibilité des Arv de 3e ligne, problème
d’approvisionnement, les coûts de services non respectés, le manque
d’implication des associations communautaires dans la lutte contre le Vih/Sida.
Tels sont certains problèmes relevés par l’association frères et sœurs unis
(Afsu) dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet de «plaidoyer pour
l’amélioration de la gouvernance dans l’accès aux traitements des PvVih au
Cameroun. Face au climat actuel qui selon l’Afsu «fait craindre les possibilités de perdre, les acquis obtenus dans la
réponse du Vih au Cameroun» notamment grâce à la disponibilité des
Antirétroviraux (Arv), l’augmentation du nombre de centres de prise en charge
et la subvention des examens de suivi biologique, un plaidoyer a été initié par
l’association.
Avec la participation de
l’Union européenne grâce au programme d’appui à la société civile (Pasc). L’atelier
vise à mobiliser les acteurs de la lutte contre ce fléau, de diffuser les
résultats du projet et partager le rapport de capitalisation dans
l’amélioration de la gouvernance dans l’accès aux traitements des PvVih. «L’atelier a mis en exergue un certain nombre
de données sur la prise en charge au Cameroun, c’est-à-dire les bonnes
pratiques observées et les goulots d’étranglements qui existent encore»
évalue Virginie Zangue, coordonnatrice des programmes de l’Afsu-Cameroun. Ainsi
le plaidoyer permettra de «solliciter
l’exploration de nouvelle piste dans la distribution des antirétroviraux, qui
va impliquer les associations» note Virginie Zangue.
L'Afsu expose les points forts de son plaidoyer |
Selon cette dernière la
nouvelle piste pourra avoir un impact positif dans l’accès aux traitements des
PvVih. Pour Charles Domingo Moubissi, personne vivant avec le Vih/Sida, le
véritable problème vient des intrants. «L’accès
aux traitements est facile. C’est-à-dire qu’on a les antirétroviraux à temps
réels, seulement nous avons les véritables problèmes pour les intrants, et les
suivis biologiques ne sont pas faciles» explique ce dernier. Selon Charles
Domingo Moubissi, les intrants sont passés «pratiquement
de 3.000 à 22.000 F Cfa, pour moi qui suis à Bafoussam par exemple. De l’autre
côté, nos collègues de Yaoundé, de Bertoua nous disent qu’ils les prennent à
42.000 et 32.000 F Cfa».
D’après la
coordonnatrice des programmes, le problème a été identifié beaucoup plus en
milieu rural où les gens doivent parcourir des kilomètres avec des routes
inaccessibles et les coûts très exorbitants du transport, afin d’aller s’approvisionner
pour un traitement qui coûte zéro franc. «On
espère qu’en responsabilisant les associations dans les périphéries, les gens
peuvent se charger de collecter parfois les ordonnances des patients, et envoyer
une personne pour aller s’approvisionner même pour 10 ou 20 patients. Cela va
réduire les couts et favoriser le traitement dans les zones rurales» propose-t-elle.
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