Lutte contre le Vih/sida: 145 000 sur 600 000 personnes sont sous traitement
C’est
lors de la réunion statutaire du Comité national de lutte contre le Sida (Cnls)
tenue mercredi 1er juillet, que le bilan a été dévoilé.
Mama Fouda, nous devons donc réfléchir |
Réduire le nombre de
nouvelle infection et l’impact viral sur les orphelins, et accélérer la mise
sous traitement de personnes vivant avec le Vih/sida (PvVih). Tels sont les
objectifs que s’est fixé le ministre de la santé publique (Minsanté) dans la
lutte contre le Vih/Sida. Selon André Mama Fouda, le minsanté, bien que le
chiffre des Pvvih sous traitement ait augmenté de 131.000 en 2013 à 145.000
personnes en 2014, le nombre de personnes suivant un traitement reste bas. «Nous avons atteint 145.000 personnes sous
traitement, nous visons aller plus mais c’est déjà très important. Il faut
savoir que c’est quand même une population qui est de 600.000 personnes
séropositives. Nous sommes donc encore loin du compte dans notre objectif de
90% qui connaissent leurs statuts et qui sont sous traitement» explique-t-il.
Selon Dr Jean Bosco
Elat, secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le sida (Cnls),
il existe un grand bond en termes de dépistage. «Nous sommes autour de 835.000 personnes qui ont fait leurs dépistages
en 2014 alors qu’on était autour de 585.000 en 2013» évalue-t-il.
L’objectif pour cette année étant d’intensifier le dépistage autour de 60%
séropositives qui connaissent leurs statuts sérologiques. Et pour 2020, de
faire connaitre à pratiquement 90% PvVih, leurs statuts sérologiques.
Seulement
100.000 préservatifs utilisés par jour, selon Mama Fouda
Dans le cadre de la
prévention, le rapport 2014 du Cnls note une augmentation de plus de 40.000.000
de préservatifs distribués au courant de l’année. Il s’agit ainsi de 38.000.000
de préservatifs masculins et 2.000.000 féminins qui ont été distribué sur l’ensemble
du territoire national. Selon André Mama Fouda, bien que l’on pourrait croire
que le chiffre est important, cela représente en fait «300.000 préservatifs qui sont utilisés dans des délais relativement
cours, c’est-à-dire 100.000 par jour. Mais quand on connait la population
active, 100.000 préservatifs par jour, ce n’est pas assez. Il faudrait
continuer à promouvoir le préservatif» plaide-t-il.
La prise en charge
quant à elle reste un grand défi. «C’est
surtout la prise en charge pédiatrique. Cela fait depuis pratiquement trois ans
qu’on tourne autour de 4 et 5% d’enfants qui sont mis sous traitement. Donc
l’un des grand challenge en 2015-2016 sera de doubler ce fil actif de personnes
qui sont sous traitement» constate Dr Jean Bosco Elat. Selon le ministre de
la santé public, il faudrait effectivement continuer à mettre les gens sous
traitement. «C’est 200.000 personnes qui
sont visés. Aujourd’hui des actions fortes en direction des adolescents vont
être initiées. C’est pour cela que nous apprécions le programme «All in, tous
ensemble» de l’Onu Sida, qui va concerner la tranche d’âge de 10 à 19 ans car
nous nous rendons compte que cette tranche d’âge reste très exposée et surtout
que la féminisation reste pousser» ajoute-t-il.
D’après André Mama
Fouda, dans la lutte contre le Sida, il se pose un problème de décentralisation
dans la dispensation. «Nous devons donc
réfléchir comment faire pour qu’on aille
le plus loin possible à l’intérieur du pays, pour que ces
antirétroviraux soit distribués dans de bonne condition. Nous constatons enfin
qu’il y a peut-être 10 à 15% de personnes qui ne viennent pas spontanément
chercher leur Arv. Nous pouvons comprendre pourquoi ces personnes utilisent les
services des tiers. Ainsi dans notre lutte, est ce qu’on ne pourrait pas
imaginer leur offrir un service adéquat afin que ces personnes puissent accéder à ses ARV
moyennant une participation. C’est sur ce point que nous réfléchissons»
développe-t-il. Selon ce dernier, le taux de prévalence pourrait maintenant se
situer vers 4% contre 4,3% en 2011.
Ainsi une nouvelle enquête démographique de santé, sera engagée en 2016 ce «qui nous permettra donc de connaître
exactement quel est le nouveau taux de prévalence».
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