Sécurité: Fin de patrouille des élèves inspecteurs de police dans les rues



Depuis le retour des élèves inspecteurs de police dans leur unité d’origine, commerçants et enfants de la rue ont repris leurs vieilles habitudes.
les vendeurs s'installent
Le communiqué du directeur général à la sureté national à tous les délégués régionaux du corps, portant sur la poursuite du stage des élèves inspecteurs de police (Eip) dans leurs unités d’origine sonne comme une récréation pour les commerçants et enfants de la rue du centre-ville. Il est 13h30 ce jeudi 20 août dans les ruelles de l’avenue Kennedy. L’absence des forces de l’ordre notamment des Eip d’habitude si nombreux dans ces lieux se fait ressentir. Marchandises installées par des commerçants en bordure de route; huit enfants de la rue installés sur le terre-plein de l’avenue Kennedy,  inhalent tranquillement leur drogue, tandis qu’un fou couché plus bas sur ce même  terre-plein, pique un somme. Les uns dans l’attente de possible clients, et les autres espérant obtenir quelques pièces de monnaies dès l’arrêt des taximen au feu rouge. Face à l’absence d’une présence dissuasive, commerçants et enfants de la rue vaquent ainsi à leurs occupations en reprenant les anciennes habitudes.
Du côté de certains commerçants, l’on ignore les raisons de ce départ, et les suppositions vont bon train. Pour Ewané, commerçant de citron, la présence massive des forces de l’ordre dans les coins et recoins du centre-ville renforçait le malaise et la peur des populations d’où le départ de ces derniers. Une idée réfutée par son collègue, «Vue la participation massive de tous les camerounais dans la lutte contre Boko Haram, dû au fait qu’on dénonce les personnes suspectent, cela a allégé la tâche des forces de l’ordre qui ont surement été appelé ailleurs» contredit Mohammed. Mais tous les deux sont d’accord sur un point. «Pour notre sureté, cette absence ne nous convient pas». 
Bien que le départ des Eip soit visible, vendeurs et enfants de la rue restent tout de même vigilants, à un possible retour qui pourrait leurs coûter chères. «C’est vrai qu’on ne voit plus trop ces jeunes policiers. Mais je ne suis pas sûre qu’ils soient partis. C’est pour cela qu’il faut rester vigilant. Ils peuvent être quelque part à nous guetter et attendre une occasion pour nous tomber dessus», affirme un commerçant. Ainsi ils sont nombreux à installer leurs marchandises sur des bâches afin de pouvoir facilement les porter dès l’arrivée des forces de l’ordre. «On utilise la bâche car c’est facile de porter toute la marchandise. C’est une technique qu’on utilise à l’approche des agents de la communauté urbaine. Ainsi on n’est sûre de sauver notre gagne-pain» développe un vendeur de téléphone.
Au commissariat central N°1 de Yaoundé, la raison de ce départ est tout simple. «Tous les délégués régionaux à la sureté nationale ont reçu un communiqué du  directeur général mentionnant la poursuite du stage des élèves inspecteurs de police dans leurs unités d’origine, d’où leur départ. Ils doivent poursuivre leurs formations» explique le commandant en chef des lieux publics.

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