Vacances sans Sida: La jeune fille, au centre de la campagne
Plus
de 600 pairs éducateurs sont sur le terrain, afin de battre campagne et de pousser les jeunes au dépistage du Vih/Sida pour cette 13e édition de «Vacances sans Sida».
«Sida: les go disent
stop». C’est le thème de la 13e édition de la campagne «vacances
sans Sida» organisé par le Comité national de lutte contre le sida (Cnls) en
partenariat avec les Synergies Africaines contre le sida et les souffrances du
24 Juillet au 12 Août. Un thème choisi au regard du taux élevé de la prévalence
du Vih/Sida chez les jeunes en général et les filles en particulier. Le rapport
général du Cnls de «vacances sans sida 2014» dévoile que malgré une tendance
baissière du taux de prévalence, les filles restent les plus vulnérables. Ainsi
pour une prévalence générale de 2,89%, les filles sont à 3,77% pour 2,24% chez
le garçon. Des chiffres qui démontrent également que les couches les plus
vulnérables notamment les jeunes filles font moins de tests de Vih/Sida que les
garçons. «Pendant vacances sans sida 2014, il apparait que 38.000 jeunes ont
fait le test sur l’ensemble du territoire. Parmi les 38.000, il y avait 20.199
garçons, soit 53% et 17.801 filles, soit 47%» dévoile André Mama Fouda, ministre
de la santé publique (Minsanté). Pourtant selon ce dernier, les filles sont
plus nombreuses que les garçons. «Pourquoi
les filles ne veulent pas faire le test ? C’est ça le problème aujourd’hui.
C’est pour cela que nous disons jeunes filles ou bien les «go », il faut
inverser la tendance pour cette édition ci. Je voudrais 70% de filles et 30% de garçons»
exhorte-t-il.
L’objectif de cette
année étant de renforcer la prévalence et la prise en charge du Vih/Sida et les
autres fléaux connexes en direction des jeunes. Il s’agit notamment d’intensifier
la lutte contre le Vih/Sida auprès de la jeune fille, et d’accroître les
connaissances sur les infections sexuellement transmissibles (Ist), la Vih et
le Sida à l’attention des jeunes par des causeries éducatives menées par les pairs
éducateurs. «Nous sommes les représentants
des Synergies Africaines envoyés sur le terrain pour sensibiliser les jeunes sur
l’existence du Vih/Sida. Et nous devront dans cette vision, pousser les jeunes
à prendre les dispositions possibles afin que nous ne soyons plus une jeunesse
malade. Pour ceux qui sont déjà infectés par la maladie, nous leurs ferons
savoir que ce n’est pas une fatalité» explique Véronique Ntsama, l’une des pairs
éducateurs.
Pour une connaissance du statut sérologique
Selon le minsanté,
durant ces trois semaines, l’opportunité sera non seulement de faire connaitre
leurs statuts à plus de 30.000 jeunes, mais aussi «faire en sorte que dans ces jeunes, qu’il y ait plus de jeunes filles
qui s’engagent dans ce combat». Un réel défi à relever d’après le Dr Fred
William Tjeega, chef de la division des études et des projets à Synergies Africaines,
qui constate que les jeunes demeurent les principales victimes de ce fléau. «Le
dernier rapport du cnls révèle qu’un peu plus de 58.000 infections étaient
enregistrés en 2014 au Cameroun. Ce qui fait 161 nouvelles infections par
jours, donc 7 par heures. Six nouvelles infections sur 10 sont enregistrées
chez les moins de 29 ans» dévoile-t-il.
L’occasion au cours de
la cérémonie de lancer également le projet All In de l’Onusida en partenariat
avec l’Unicef. «All in, c’est une plateforme pour l’action et la collaboration en
vue d’une prise en compte plus accrue de la problématique des jeunes et des
adolescents de 10 à 19 ans dans les programmes et les politiques de lutte contre le Vih/Sida» développe André
Mama Fouda. Le projet vise à réduire, de 65% les décès liés au Sida, de 75% les
nouvelles infections à Vih chez les adolescents d’ici 2020. S’inscrivant dans l’option
des quatre 90 avec l’Onusida, le Cameroun veut faire en sorte qu’ainsi, 90% de
la population connait son statut pendant «vacances sans sida». 90% des jeunes de
15 à 29 ans connaissent leurs statuts. 90% de ceux qui connaissent leurs statuts
séropositifs, soient mis sous traitement. Et le dernier 90, visera de faire en
sorte que connaissant notre statut, qu’il n’y ait plus de nouvelles infections.
«C’est ainsi qu’effectivement à l’horizon 2030, le Cameroun sera dans le peloton
des pays qui vont dire: il n’y a plus de sida au Cameroun» espère le minsanté.
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