Lutte contre la vie chère: le combat des commerçants

Depuis le lancement de la caravane de lutte contre la vie chère mis sur pied par le gouvernement, les commerçants tendent à rendre la situation plus aisée.
Les sacs de Riz, cinq à six bouteilles d’huile raffinée comme de marque Azur, Mayor et autres, les différents grammes et marques de savons et autres produits sont installés autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des multiples boutiques que compte les marchés de la ville de Yaoundé.
Les prix quant à eux tendent à légèrement baisser chez certain commerçant. «Je suis quitté de 800 francs à 750 francs CFA pour mes paquets de sucre. Même si je ne gagne pas beaucoup sur cela j’essaye quand même d’avoir un prix abordable par rapport au prix du ministère du commerce.» affirme Léopold, un commerçant du marché des Acacias. Pour ces derniers, la lutte contre la vie chère est un processus à poursuivre vu que les ménagères ne sont pas les seules personnes à en souffrir. «Nous ne sommes que des commerçants, on fait tout par rapport aux différents prix d’achats. Mais avec les caravanes qui sont dehors, on n’espère que la situation sera bonne de notre côté.» défend un commerçant.
Pour d’autres, ce sont les produits qui manquent sur le marché qui risque ou vont augmenter sur le marché. «Le carton d’huile est quitté de 16.000 francs à 16.600 FCFA, et ce produit commence à manquer. J’ai décidé de finir d’abord avec mes anciens cartons et si je décide d’acheter au nouveau prix je serais obligé d’augmenter le prix de 50 ou 100 FCFA. Et s’agissant du riz parfumé, c’est rare sur le marché, je ne vends plus cela donc si vous voulez le riz parfumé, ce n’est pas chez moi que vous allez le trouver» confie Ali, un commerçant. Une idée partagée par certains, des boutiquiers en majorité, Pour eux l’idéal c’est de d’arrêter de vendre certains produits qui sont chers comme le sucre, les sardines en boîte, la tomate en boîte.
La baisse des prix doit se faire pas à pas et dans tous les secteurs et le principal problème à régler doit être du côté des vendeurs en gros et des entreprises. «Les prix doivent d’abord baisser chez les vendeurs en gros. Le fournisseur ne peut pas te vendre un produit cher et toi tu le vends moins par rapport au transport et bénéfice.» confie un commerçant de boutique du Cradat.
Dans les marchés comme celui d’Acacia, du rond point express et à Mokolo, quelques commerçants essayent d’adapter le prix de leurs produits par rapport à celui du ministère. «J’ai enlevé 50 francs sur le paquet de sucre que je vendais d’abord à 750 francs, la sardine en boîte de 500f à 450francs puisque j’achète le carton à 20.000 francs; pour le savon de 500g, je le vends à 550 francs au lieu de 500f comme la caravane du ministère du commerce.» affirme Momo, un commerçant. Mais même dans ce cas, ces derniers ne sont pas prêts à vendre au prix du ministère tant que la situation ne sera pas totalement réglée. «J’ai déjà baissé le prix de certains de mes produits et je ne peux aller plus bas parce que le prix d’achat ne me le permet pas.» poursuit-il.
Dans tous ces changements de prix, tous espèrent un réel changement d’ici les fêtes de fin d’année. «On n’espère pas augmenter les prix des produits pendant les fêtes mais si les produits deviennent rares et que les prix d’achats ne sont pas favorable, on ne peut pas promettre que les prix n’augmenterons pas d’ici là.» souligne Thierry Mvomo, un commerçant.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L’utilisation du formol sur les régimes de plantains

Le phénomène de sorcellerie au Cameroun

Fête de la jeunesse: le Cameroun vibre au rythme de la jeunesse