Financement : 450 millions Fcfa pour la santé maternelle et infantile
C’est le
fruit d’une convention signée le 18 septembre à Yaoundé entre la Banque
mondiale et deux organisations des Nations unies avec le ministère de la santé
publique Améliorer la
qualité et la quantité des services de santé maternelle et infantile au
Cameroun à travers la stratégie de financement basé sur la performance (Fbp).
C'est sur cette base que la Banque mondiale, le fonds des nations unies pour
l'enfance (Unicef) et le fonds des nations unies pour la population (Unfpa)
vont verser chacune environ 150 millions de francs Cfa, au ministère de la
santé publique. Ceci dans le cadre de cette convention de financement pour
l'année 2015. "Cette collaboration constitue une opportunité d'aligner
et d'harmoniser le soutien des Nations unies et de la banque mondiale pour le
secteur de la santé, dans le cadre d'un programme gouvernemental qui génère des
résultats mesurables", explique Elisabeth Huybens, directrice des
opérations de la banque mondiale. Une première dans le monde pour l'Unicef et
l'Unfpa qui s'engagent directement dans le financement basé sur la performance.
Signature de la convention |
Ainsi, le
but du projet est d'augmenter l'utilisation des services de santé et
d'améliorer leur qualité, avec un accent particulier sur la santé maternelle et
infantile, et les maladies transmissibles. "Ce projet de Fbp, c'est
définir avec une formation sanitaire, des engagements sur la manière de
recevoir les patients, sur l'assistance des femmes lors de leurs grossesses,
lors de l'accouchement, par un personnel adéquat. C'est la prise en charge
correct du nouveau-né, et le suivi des enfants en ce qui concerne la
vaccination", note André Mama Fouda, ministre de la santé publique.
Selon Félicité Tchibindat, représentante de l'Unicef pour le Cameroun, ce
projet est d'autant plus important du fait que "nous sommes en train de
passer des objectifs du millénaire pour le développement aux objectifs de
développement durable. Et c'est important que nous nous assurons de finir ce
que nous n'avons pas pu atteindre, et c'est pour cela que la santé est un
secteur très important pour ces trois organisations" souligne-t-elle.
Financer les soins et services de
santé
De ce fait,
cette convention consiste à financer les soins et services de santé en fonction
de la performance réalisée par les structures de santé et sur la base des
indicateurs préalablement définis. Il s'agit notamment du nombre des clients de
la planification familiale, le nombre de femmes enceintes recevant des soins
obstétricaux, le nombre de cas de viol pris en charge cliniquement, et le
nombre d'enfant souffrant de malnutrition aigüe sévère correctement traités.
"Cela vise à offrir un paquet holistique aux mères et aux enfants dans
les centres de santé, et que ce soit un paquet de qualité. Et pour cela, c'est
important de pouvoir motiver les agents de santé basé sur les performances.
Grâce au fait que nous nous mettons ensemble, nous pouvons introduire d'autres
indicateurs. Pour l'Unicef c'est la nutrition, et pour l'Unfpa c'est la santé
de la reproduction", ajoute Félicité Tchibindat. De par cette
approche, ce projet devient différent du financement classique où les
structures de soins recevaient tous les intrants (formation et l'équipement)
nécessaires à leur fonctionnement sans aucune obligation de résultats.
La phase
pilote de ce projet démarrera ainsi dans la région de l'Est au cours de ce mois
de septembre. Mais il faut noter que l'approche du Fbp dans le secteur de la
santé a démarré au Cameroun en 2006 dans le Diocèse de Batouri et celui de
Maroua-Mokolo, avec le soutien technique et financier de l'Ong internationale
Catholic organisation for relief and development aid (Cordaid). Puis elle a été
élargie en 2011 dans 4 régions du Cameroun donc le Littoral, le Nord-Ouest, le
Sud-Ouest et l'Est, principalement financée par des subventions et des prêts de
la banque mondiale et la contrepartie du gouvernement camerounais.
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