Violence : La police moleste des vieillards



Installés sur la route qui longe le ministère des finances, les ex employés des sociétés d’État liquidées ou restructurées ont été brutalement déguerpis ce mardi 29 septembre.   
Ces messages qui dérangent
Coups de pieds et de matraques pour certains, menottes et direction la fourgonnette pour d’autres, poursuite des grévistes. «Nous sommes venus réclamer nos droits, et  l’État nous a répondu par des arrestations. Ils ont arrêté trois de nos camarades, manu militari ils les ont amenés au commissariat. Alors qu’on ne réclamait que nos dus», se plaint François, un gréviste. Après un début de sit-in dans le calme et sous la surveillance des forces de l’Équipe spéciale d’intervention rapide (Esir), ils sont près d’une cinquantaine d’ex employés âgés d’environ 70 ans, à avoir été brutalement chassés de la route qui longe le ministère des finances. Une frayeur pour ces grévistes qui ont vu trois de leurs confrères embarqués par les forces de l’Esir. «Le sous-préfet de Yaoundé 1er est venu avec une note du gouverneur qui a demandé de libérer la chaussée. Suite à notre refus, nous avons été tabassé avec des matraques, poursuivi et trois de nos camarades ont été embarqué au commissariat central N°1», relate un gréviste choqué.
Selon les dires de ces derniers, cette opération musclée fait surement suite au refus de passer, opposé au délégué régional de la police du centre. «Il a voulu passer et nous avons refusé. De là, il a dit qu’il faut mettre de l’ordre à cela. Si vous m’aviez suivi et l’aviez laissé passer, tout cela ne serait pas arrivé», discute un groupe de gréviste. Allant soutenir leurs camarades arrêtés au commissariat central N°1, ces derniers seront renvoyés dans les services du gouverneur. «Nous avons marché du ministère des finances jusqu’au commissariat central N°1 et ici ils nous ont fait savoir que nos camarades étaient plutôt dans les services du gouverneur. On n’a fait le trajet à pied jusqu’au service du gouverneur et là ils nous renvoient encore ici. Quand on revient là, en jetant un coup d’œil, l’on voit nos camarades dans l’enceinte du commissariat, assis à même le sol», raconte un gréviste.     
Une grève qui perdure depuis plus de 26 ans, face aux multiples atermoiements du gouvernement pour régler cette situation. Pour les grévistes, pas question d’abandonner leurs droits sociaux et primes de reconversion. «Pour la prime de reconversion, l’État a dit qu’on devait payer à chaque compressé 12 mois. Dernièrement ils ont payé trois mois, soi-disant avec un protocole d’accord, qui n’était contresigné ni par un ministre, ni même un juge. C’était une duperie, un dol. L’État a licencié des gens et ne veut à pas payer leurs congés, leurs états d’agencement depuis 26 ans. Moi particulièrement, je réclame à l’Etat, une somme de 4 500 000 FCfa», explique François.

Commentaires

  1. C'est vraiment lamentable cette situation. On est dans un "pays de droit ou pas"?

    Néanmoins, l'article ne nous situe sur l'époque où ce contentieux est né, la structure concernée, les faits à l'origine du contentieux (licenciement, reconversion...),que dit la loi quant à cette situation ? Pourquoi ne manifeste t'ils que maintenant...

    Mais je te remercie ne nous informer davantage.

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