Amélioration des finances publiques et fiscalo-douanier: Le Pnud travaille avec 4 millions d’euros



C’est lors d’un atelier tenu ce 19 avril à Yaoundé, que le Centre régional du Pnud a lancé ses deux volets sur les finances publiques et fiscalo-douanier en Afrique Centrale du programme d’appui au commerce et à l’intégration économique (Pacie).

Le Pnud établie ses défis
Deux conventions de contribution d’une durée de 25 mois et d’un montant de 3 et 1 millions d’euros respectivement pour les volets «Amélioration de la gestion et de la convergence des finances publiques» et «Appui aux acquis de la réforme fiscalo-douanièr» du Pacie, ont été confié au Centre régional du Pnud pour l’Afrique. Doté d’un financement de près de 45 milliards de francs Cfa par l’Union européenne et géré par la commission de la Cemac, le Pacie vise à contribuer à l’amélioration de l’intégration économique de l’Afrique centrale et, de faciliter leur insertion harmonieuse et durable dans l’économie mondiale d’une manière réductrice de la pauvreté.

Ainsi le Centre régional du Pnud pour l’Afrique entend évaluer les volets finances publiques et fiscalo-douanier du programme pour le compte de la Commission de la Cemac, les six États membres notamment le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, le Tchad; la RD Congo et Sao Tome pour certaines activités.«Le pôle stratégies de développement et finances publiques du Centre régional du Pnud a été choisi pour apporter son expertise et son soutien technique à la commission dans la mise en œuvre des actions prévues au titre de ces volets» affirme Abdoulaye Mar Dieye, directeur du bureau régional pour l’Afrique du Pnud.Selon ce dernier, l’objectif de ces expertises étant, de permettre le renforcement des capacités des acteurs régionaux, nationaux et locaux afin de créer les conditions de mise en œuvre du nouveau cadre harmonisé des finances publiques de la Cemac, et de consolider les réformes fiscales et douanière à l’œuvre dans la sous-région.
D’après Paul Tasong de la commission de la Cemac en charge des politiques économique, monétaire et financière, le travail demandé vise à améliorer la comparabilité des données des finances publiques pour rendre efficace l’exercice de la surveillance multilatérale.

Les combats à mener
Les partis réunis
Pour améliorer la gestion des finances publiques et fiscalo-douanièr, Centre régional du Pnud pour l’Afrique recommande aux États de s’engager vers des modes de gestion publique innovants, plus transparents et plus efficaces. «Au niveau des finances publiques, nous sommes dans une région où l’espace fiscal est assez réduite. La monnaie africaine est très faible, la recette fiscale sur le PIB est de l’ordre de 17% et dans la Cemac, c’est beaucoup plus faible de l’ordre de 13%. On ne peut pas faire un développement sans un espace fiscal assez élaboré.Les tensions sécuritaires dans la sous-région, les fuites de capitaux dans nos régions en Afrique évaluées à 60milliards de dollars par an.Cela fait quand même 4% de PIB perdue et donc il faut beaucoup de courage, beaucoup de créativité pour stopper cette hémorragie et élargir un peu l’espace fiscale» souligne Abdoulaye Mar Dieye.

Selon Paul Tasong, il est urgent aujourd’hui d’accélérer la mise en œuvre des directives sur les finances publiques notamment les réformes de la gestion des finances publiques dans la sous-région. «La chute des coûts du pétrole avec la perte importante des recettes budgétaires devrait instituer les États à une gestion prudente des ressources publiques et à proliférer la mise ne œuvre accélérée des politiques budgétaires. L’insécurité persistante qui sévit dans nos frontières, impacte fortement le commerce transfrontalier et créé un manque à gagner important pour les recettes publiques. Ces facteurs militent pour une gestion rigoureuse et prudente des finances publiques mais aussi à la réforme continu des systèmes» note-t-il.
Le pôle «stratégie de développement et finances publiques » fournira notamment une assistance technique aux travers des réseaux d’expertises régionaux, la formation des formateurs, le partage d’expérience et la production d’outils de capitalisation.
 

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