Énergie durable : L’Afrique veut sortir du gouffre



Les experts africains et étrangers discutent sur les exigences des plans d’action pays et des programmes d’investissements afin de définir les cadres d’assistance harmonisée en matière d’énergie durable, à l’hôtel La Falaise de Yaoundé, du 15 au 16 avril.

Petit à petit l'espoir renaît
Plus de 590 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, et plus de 600 millions de personnes ont toujours recours à la biomasse solide et non durable comme énergie pour la cuisson  et le chauffage. Telles sont les réalités africaines en matière d’énergie. «En Afrique, près de 80% de la consommation en énergie provient de la biomasse traditionnelle et plus de 90% de la population utilise de manière récurrente le bois de feu ou le charbon de bois pour la cuisson domestique avec un impact que tout le monde connaît actuellement sur le changement durable du climat» souligne Martin Zeh-Nlo, chef de l’unité développement durable du Pnud.

Ainsi, lors de l’atelier du Hub régional pour l’Afrique sur l’Énergie Durable pour Tous (SE4ALL), avec l’appui du programme des Nations Unies  pour le développement (Pnud) sur l’ «Énergie pour Tous», des solutions coordonnées par rapport aux problèmes de l’électrification en Afrique ont été élaborés. L’objectif de cet atelier étant d’accélérer le processus de préparation de l’action des pays concernés notamment Cameroun, la RDC, l’Angola, la Zambie, le Malawi, et le Swaziland, afin d’assurer le plus haut degré de cohérence, de pertinence et la coordination de l’ensemble des partenaires clés.
L'installation est possible
Selon Dieudonné Ombala, représentant du ministre de l’eau et de l’énergie, malgré l’abondance des différentes ressources énergétiques dont regorge notre pays le Cameroun, ce dernier fait face à un déficit énergétique qui ne lui permet pas d’assurer son développement économique et industriel. De ce fait, l’initiative «Énergie Durable pour tous» qui vise à assurer l’accès universel aux services énergétiques modernes, de doubler la part des énergies renouvelables et le taux d’amélioration de l’efficacité énergétique, dépend de la volonté de chaque pays engagé. «Le pari très audacieux et ambitieux qui vise à apporter au plus grand nombre de nos populations le développement à travers l’énergie, n’est pas insurmontable si chacun de nos états se dote d’une volonté sans relâche, des moyens financiers et organisationnels» soutient-il.

D’après Marin Zeh-Nlo, la concertation faite avec les partenaires au développement, les Etats membres, les commissions régionales, s’appuient également sur la mobilisation de ressources financières suffisantes. «Il y a le transfert de technologie qui a un coût. Mais comment faire fonctionner cette mobilisation financière dans le contexte actuel difficile? Ainsi les Etats et la communauté internationale se sont engagés à trouver les moyens d’inverser cette tendance, afin de s’accorder sur une architecture financière permettant de passer à une mobilisation qui s’arrime au besoin des Etats jusqu’au niveau local. Parce qu’avec la crise financière et d’autres inconvénients par rapport au développement, les ressources financière s’amenuisent, mais il y a encore des possibilités» assure-t-il.
D’autre part, les participants à l’atelier étudieront le «Livre Blanc Énergie CEMAC/CEEAC» qui vise à assurer à l’horizon 2030, l’accès universel aux services énergétiques modernes pour les populations, en vue de l’émergence de l’Afrique Centrale et le développement humain durable.




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