Droit des peuples autochtones: Le rêve lointain
C’est
lors d’un atelier tenu du 8 au 9 par l’équipe technique de l’organisation
internationale du travail décent pour l’Afrique centrale, que les représentants
des peuples autochtones ont soulevé l’inertie dans l’application de leurs
droits.
Le respect et la pleine application des droits
reconnus sur le plan national et international, notamment le droit foncier, le
droit au respect et à la reconnaissance, tels sont les réclamations soumises
lors des discutions dur le droit des peuples autochtones. Ainsi c’est sous le
thème «quels droits pour les peuples autochtones au Cameroun: la réponse des
instruments internationaux», qu’exposants et participants ont demandé
l’amélioration de leurs situations de vie et du respect de leurs droits.
Des doléances exposées chaque année qui commencent à
lasser certains participants. «Cela fait
quand même deux décennies que la question est sur la table au Cameroun.
Aujourd’hui ce qu’on devrait voir c’est plutôt à quel niveau nous en sommes
dans l’implémentation des droits de ces populations autochtones. Or on ne fait
que revenir ici pour apprendre le droit des peuples autochtones. Un droit déjà
appris il y a une vingtaine d’année. Je m’en vais» affirme Bouba Hawe,
présidente de l’organisation africaine des femmes autochtones.
Selon Timothée Emini, représentant des peuples
autochtones, la question de la reconnaissance, le respect et la pleine application
de leurs droits reconnus tant sur le plan national qu’international demeurent une
véritable difficulté dans leurs vécus quotidiens au Cameroun. «Si le Cameroun est perçu en Afrique centrale
comme une référence des pays avancés dans les initiatives autour de la
problématique des droits des peuples autochtones, il faut relever que le chemin
reste encore très long notamment à cause des discrimination sous toutes les
formes, la violation de nos droits sur les terres et la non reconnaissance de
la propriété sur les ressources naturelles» confit-il.
Du côté du bureau de l’Oit, l’on a soulevé l’insuffisance
dans la coordination des actions en faveur des peuples autochtones. «Au niveau national, le contexte est celui
de la revue de certains textes de loi dont le contenu affecte ou peut affecter
les populations autochtones d’une part, et l’étude en cours pour
l’identification des populations autochtones conduit par le ministère des
relations extérieurs d’autre part» souligne Benoît Guiguet, directeur du
Bit.
Ainsi à travers cet atelier, le Bit espère que de
nouvelles mesures soient détectées et adoptées pour accentuer les efforts du
Cameroun dans la prise en compte des droits des peuples autochtones dans toutes
ses réformes, ses politiques, et ses stratégies.
Commentaires
Enregistrer un commentaire