Examen de permis de conduire: 600 candidats irréguliers dans le village du Ministre du transport



Les syndicalistes du secteur ont manifesté ce samedi 23 mai pour dénoncer  les nombreuses fraudes et les désordres qui règnent au cours de ces examens.
Les syndicaliste dénoncent la session 2015
Devant le second portait du lycée Leclerc où se passe l’examen de permis de conduire, ils sont près d’une trentaine membres du syndicat des auto-écoles à scander message en main. «Stop à la mascarade à l’examen de permis de conduire», «Non au permis de tuer. Stop! Trop c’est trop», «Akonolinga, pas d’auto-école mais 600 tueurs ce 23 mai 2015: village du ministre». La présence d’une dizaine de forces de l’ordre, ne semble pas calmer les manifestants qui sont venus dénoncer les multiples fraudes lors des examens de permis de conduire.
Après l’avis de grève annoncé du 4 mai, qui appelait tous les auto-écoles à ne pas déposer les dossiers de leurs élèves lors de cette session 2014 et déclarait l’«Examen du permis de conduire mort», les manifestants ont été surpris de voir près de 266 candidats composés cet examen. Un constat qui crée de la colère du côté des responsables d’auto-écoles. «Je suis tellement fâché. Au Cameroun, les gens n’ont plus honte. Vous voyez les délégués, les gens du ministère du transport qui envoient des élèves concourir pourtant ils n’ont pas été à l’auto-école» accuse Florian Faustin Fotsing, directeur de l’auto-école 3f. Selon ce dernier, lorsque l’on voit1000 candidats à l’examen, au trop 300 à 400 sont envoyés par les auto-écoles et ils s’interrogent sur la provenance des 600 autres. 


Les faits décriés à travers les banderoles
600 candidats «suspects» à Akonolinga
Pour tous, les candidats qui présentent l’examen de cette session 2015 sont douteux, car cette année sur la liste des candidats, les noms des auto-écoles n’y figurent pas afin de prouver d’où ils sortent. «Les candidats cet examen sont suspects, dans la mesure où le collectif des syndicats des exploitants des auto-écoles ont pris la résolution de ne pas présenter les candidats à cette session de 2015.C’est l’une des preuves, que les fonctionnaires du ministère du transport présentent les candidats sur notre dos» remarque Serge Lete, promoteur Auto-école. D’après Jean Marie Noumsi, membre syndicaliste, à Akonolinga où il n’y a pas d’auto-écoles, il y a 600 candidats présentés là-bas à cette session. «Tous les jours nous sommes en train de dire que nous luttons contre l’insécurité routière. On lutte donc comment si l’on continue à donner le permis de tuer aux gens» poursuit-il.


L’auto-école française indexée
Un esclandre à l’extérieur qui semble ne pas déranger le délégué départemental en charge des examens dans le Mfoundi. «L’examen de permis de conduire dans le département se passe dans la sérénité étant donné que les candidats ayant postulés sont en train de subir leurs épreuves. Je ne réponds pas de ce qui se passe en dehors du centre d’examen moi je gère l’intérieur et dans le centre d’examen, mes candidats sont en salle devant les épreuves» affirme Philippe-Fernand Balla, délégué départemental du Mfoundi. Selon ce dernier, il y a beaucoup d’amalgame dans la grève car si les grévistes ont des choses à reprocher aux systèmes d’organisation du permis de conduire, il doivent s’adresser au ministre des transports, et si des reproches sont à faire à la délégation départementale du Mfoundi, alors il font grève dans le Mfoundi. «Quand j’ai regardé leurs documents, il n’y avait rien qui concerne le Mfoundi dans leur récrimination et dans ces conditions je juge que la grève n’est pas bienvenue dans le Mfoundi » soutient-il.
Du côté des candidats, bien que la grève soit importante, elle ne les concerne en rien. «La grève à l’extérieur ne m’a pas perturbé. Je n’ai pas voulu savoir leur cause, j’étais concentré sur mon examen» confie Gabin, un candidat.
Sur les candidats interrogés, une grande majorité affirme sortir de l’auto-école française. Un fait nuancé par un enseignant de ladite auto-école présent parmi les manifestants. «Lorsque nous avons appris l’avis de grève, notre directrice générale avait déjà déposé les dossiers de nos élèves. Ces derniers ne pouvaient plus renoncer à l’examen. Mais il faut savoir que certains candidats profitent de ce fait pour affirmer qu’ils viennent de l’auto-école française. Nous avons au trop 30 élèves» explique Belinga Raphael, enseignant à l’auto-école française.

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