Propriété foncière: Les communautés rurales et autochtones réclament des droits
Les
communautés rurales et autochtones réclament des droits
Un
mémorandum vient d’être préparé à cet effet, à soumettre à l’attention du
gouvernement, dans le cadre de la réforme foncière.
Jacqueline Koung à Bissiké, absente à la cérémonie |
Profitant de l’opportunité
de la révision de la loi foncière, les associations des communautés rurales et
autochtones veulent faire entendre leurs voix ignorées jusqu’ici dans l’exploitation
des terres qu’ils occupent, notamment faire reconnaître leurs droits coutumiers
fonciers, et faciliter l’accès au titre foncier. A l’occasion d’un atelier
organisé ce 6 mai 2015 par l’organisation Earth Cameroon, des associations de
ces peuples lésés ont soumis au ministre des domaines, du cadastre et des
affaires foncières (Mindcaf). «Nous souhaitons avoir une reconnaissance territoriale de
l’administration territorial déjà sur le plan coutumier » explique
Emmanuel Nkenko, membre du comité de gestion environnement et social (Coges).
Selon
ce dernier, l’Etat et les sociétés qui investissent autour des populations
autochtones et rurales, doivent prendre en compte non seulement les
investissements sur la terre mais aussi la valeur de la terre car ces derniers
sont propriétaires de la terre qui pourvoir à la subsistance des communautés
locaux. «Le problème foncier nous tient à
cœur parce que si nous les Baka, nous n’avons pas des terres qui nous
reviennent, on ne peut également pas reconnaître nos chefferies. Il est
question qu’on ait des terres appropriées, des espaces appropriés pour parler
d’un territoire appartenant à un peuple» souligne Martin Paul Akoumba,
membre de l’association Abagueni.
Présentation du mémorandum |
Un
mémorandum soutenu par l’organisme Earth Cameroon qui accompagne ces peuples
dans cette lutte, a été préparé. «C’est un mémorandum qui n’est pas rédigé par
des élites, par des Ong ou des grosses associations, mais c’est le cri des
peuples autochtones et généralement on les oublie dans les réformes les projets
engagés. L’absence du peuple à un projet constitue déjà la fondation de l’échec
de ce projet, donc nous croyons que le ministère va porter une oreille
attentive à ce mémorandum» appui
Magloire Téné, chef du projet à Earth Cameroon.
Jacqueline
Koung à Bissiké, la mindcaf qui était attendue à la cérémonie, et qui n’est
jamais arrivée, à là un cas social sous la main, qu’elle devrait prendre en
compte, au nom de la «justice sociale», espèrent les associations autochtones
et rurales.
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