Fête du travail: La Csp s’insurge contre le défilé au boulevard
C’est
devant les locaux de la Centrale syndicale du secteur
public (Csp) au quartier Mvog-Ada, ce 1er mai, que syndicaliste et
travailleurs ont célébré la journée internationale du travail.
Jean Marc Bikoko déroule les tracasseries des travailleurs |
Il est 14h50 et c’est
sous les rythmes de balafon et tam-tam, que s’ouvrent les festivités .Travailleurs
et patrons, vendeurs de CD, de vêtements, et de téléphones échangent en groupe
autour d’une dizaine de tables. Ils sont plus d’une cinquantaine de personnes à
s’être déplacées afin d’apporter leurs soutiens à cette célébration organisé
par la Csp.«C’est toujours un plaisir de
nous retrouver ici chaque année. La Centrale syndicale a toujours su comment
réunir les travailleurs afin de célébrer dignement cette fête qui nous est
réservée» déclare un travailleur.
Silence quelques
minutes plus tard, c’est muni d’un haut-parleur et debout devant les invités,
que le président de la Csp Jean Marc Bikoko ouvre son discours sur le mal être
des travailleurs, raison de l’absence de la Csp lors du défilé au Boulevard.Depuis
10 ans, la Csp a décidé de ne plus participer au défilé et organise les
manifestations de la fête du travail parallèlement à celle du gouvernement
organisé au Boulevard du 20 mai.«Le
travailleur se laisse facilement instrumentaliser, alors comme la centrale
syndicale veut redonner aux travailleurs toutes les dimensions qui sont les
siennes. Nous avons décidé en notre sein que pour la Csp, ses militants ne vont
pas défiler devant le patron. Ils vont s’organiser eux-mêmes et célébrer la
fête du travail parce que la fête du travail, ce sont les funérailles»explique-t-il.
De ce fait c’est sous
le thème, «Dialogue social au Cameroun: mythe ou réalité» que les militants de
la Csp ont ouvert les festivités faisant ainsi fi du thème officiel de la 109e
édition de la journée internationale du travail,«Construire l’avenir du
Cameroun dans la paix, la solidarité et le travail descend».
Après le discours, les
réjouissances reprennent et c’est sous un prix fixé à 3 bouteilles de bières à
1200 francs Cfa, que les invités ont pu festoyer et les bouteilles de bières
s’empiler sur les tables malgré l’augmentation de 200francs par rapport aux
années précédentes.«Nous comprenons
pourquoi ils ont augmenté 200francs. Trois bouteilles de bières à 1200 francs,
c’est toujours bien. La Csp a toujours su comment faire festoyer les
travailleurs et comme le président là dit, ce sont les funérailles et comme
dans tous funérailles, nous noyons nos souffrances» souligne Damien, un
habitué.
C’est avec des
revendications notamment sur l’instauration d’une loi pour les syndicats, la
revalorisation du pouvoir d’achat avec l’augmentions du salaire minimum, et la
sécurité sociale au Cameroun que le président de la Csp a lancé son appel au
changement en cette 109e édition de la Journée internationale de
travail.
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